Dans le mensonge d'une mère (catene) de Raffaello Matarazzo, Yvonne Sanson a fait sa vie, s'est mariée à un homme pas très fin mais bien costaud, honnête, gentil, solide, sécurisant. Ils ont eu deux enfants, un garçon et une fille. Tout va pour le mieux. Les affaires marchent plutôt bien. Une vie sans histoires. Jusqu'au jour où réapparaît son amour de jeunesse, un énergumène qui a parcouru le monde, a fait cent métiers pas toujours très honnêtes et a porté cent noms. De quoi être troublée. Il a de l'allure, il faut dire, toujours aussi fringant. C'est sa jeunesse. Le mari jaloux finira par tuer l'amoureux d'autrefois. La femme, qui n'avait pourtant pas trompé son mari, juste été troublée par cet amour revenant qui était encore dans son cœur, deviendra une traînée aux yeux de tous. Sa faute, finalement, aura été d'être troublée, d'avoir gardé cet amour ancien dans le secret de son cœur. Pour sauver son mari de la prison, elle s'accusera ensuite d'adultère, rachetant ainsi par un mensonge qui lui vaudra l'opprobe sa faute d'avoir été troublée. Tout le monde croira son mensonge, quand personne ne la croyait quand elle clamait son innocence. A la fin, après tellement de larmes et de malheur, tout s'arrange, le mari pas très fin finit par comprendre, preuves à l'appui, le sacrifice de sa femme, même si au fond il ne comprend rien et ne comprendra jamais rien, il ne comprend que la surface : sa femme n'a pas couché avec l'intrus revenant. Tout redevient alors comme avant. Leur petite vie tranquille, sans histoires, peut reprendre son cours, sans heurt cette fois on espère jusqu'au tombeau. Sauf que l'amour est mort, cette fois, pour de bon, dans le secret de son cœur.
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