mardi 24 juillet 2012

C'est toujours la même forêt. Qu'on aille au bout du monde, au delà des steppes d'Asie, au Japon, je ne sais où, qu'on se colle le nez à une benne pleine de pavés dans la rue en travaux. C'est la forêt. Quand on est myope, de toutes façons... Au moins, là, je ne me retrouverai pas nez à nez avec des touristes en short... Quelle tristesse, on me dira, il n'y a personne, dans votre paysage, il n'y a pas non plus d'oiseaux, ni de vent, ni rien... C'est vous qui le dites, je répondrai... Vous ne sentez pas la légère brise? Vous ne devinez pas la montagne derrière les arbres étiques? Vous ne ressentez pas le calme de l'étang? Tant pis pour vous... T'es parti où en vacances?... — A la benne... — C'était bien?... — Oh oui... — La prochaine fois tu m'emmèneras? — On verra... On risque quand même d'être un peu à l'étroit... — Ça semble immense pourtant... — Justement... Ce serait bien que ça le demeure... Et puis on gâcherait le silence, à bavasser comme on bavasse, dans une benne... Et puis on finirait au Vinatier, chez les lunatiques... — On y serait peut-être bien... — Peut-être bien... Il y a un grand parc... — Il y a des bennes aussi? — Bonne question... Je me renseignerai...

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