Je sais où est ma place. Les pieds sur le rebord, voilà. Ils voudraient que je m'en fasse une, de place, alors que j'en ai déjà une, qui plus est au soleil, quand il y en a. N'est-elle pas bonne? Bien assez bonne pour moi. Pas enviable? Quel besoin, d'être enviable... Comme si une place ne valait que parce qu'elle est enviable... Je m'en fous, quand je suis à ma place, je me fous même de tout. C'est quand je la quitte que je peux être soucieux, malheureux, ou autres. Là, je suis bien. Bien. Il était temps. Demain, j'irai voir, ailleurs. Demain. Et demain, il y a des chances, je me dirai la même chose : Demain, on verra bien... Et que verra-t-on bien?... Ça, demain nous le dira... Ou pas... En attendant, je m'en fous, je suis à ma place. Comme les oiseaux, moi, je me remets à siffler, en ce moment. Sauf que je n'ai pas d'ailes. Alors je reste là. Je recharge la pile. Je m'assoupis sur un mince opuscule. Tchoôl! Le gars, il laisse tout tomber, y compris son dernier colombin français (mais dans un étang khmer) 1000 euro sur son compte, à l'aventure, je ne comprends pas tout, c'est comme écrit parfois dans une langue étrangère, mais je me laisse entraîner, ça dépayse, il a bien raison je me dis, c'est par là qu'il faut aller... Par là où?... Lui, c'est par là-bas, loin. Moi, c'est par ici, pas moins loin. Moins exotique? Si on veut. Discutable. Quelle énergie, en tout cas. Lui pour parcourir le monde. Moi pour passer du salon à la cuisine et me poster à la fenêtre. Il faudra bien que je me bouge le cul, un de ces quatre. Et juste ensuite : Est-ce vraiment nécessaire? Il est pas bien, ton cul, là?
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