mercredi 3 août 2011

Heureusement, il y a WC Fields. Mine de rien, mines de rien (the bank dick) est un chef-d'œuvre à la gloire du vraiment gros branleur. (Mais avec quel style... Il faut le voir se rincer délicatement le bout des doigts dans un verre d'eau, après son whisky qu'il boit cul-sec, à chaque whisky un nouveau verre d'eau bien claire... Intéressant...) La famille est un enfer. Femme acariâtre. Belle-mère acariâtre. Fille de dix ans qui suit le même chemin. Comme quoi c'est sans espoir. No future. Vite, dehors!... Au bistrot!... Mais comme la même famille devient charmante, quand vient l'argent, le dieu dollar. Comme le gros branleur est estimé, alors, choyé et même peut-être aimé. Sa fille ne lui lancera plus de bouteilles derrière la tête, peut-être. Sa femme ne l'engueulera plus parce qu'il fume dans la chambre. Sa belle-mère ne le traitera plus d'incapable. L'argent fait le bonheur, donc, même si ce n'est qu'un bon coup de peinture sur des murs tout lépreux. Au moins, il aura la paix. Ce qui fait plaisir, c'est que lui n'a pas changé. Il n'a changé que de costume. Autrement, c'est le même, une sorte de timbré débile incurable, un gros branleur qui s'amuse d'un rien et de tous, un homme libre. La réussite, plus ou moins accidentelle, pas franchement en tout cas fruit d'un quelconque labeur, ou d'un quelconque talent, ni même d'une quelconque volonté ou d'un quelconque rêve américain, n'est finalement qu'une péripétie de plus, pour lui, pas une fin. Pas si vulgaire, le gros branleur. Le jeu continue. Vite, dehors!... Au bistrot!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire