vendredi 12 août 2011

J'avais arrêté de boire du café. Parce que mon cœur battait trop fort, n'importe comment, je redoutais l'infarctus sérieusement. Il faut dire que j'en buvais beaucoup. Et du bien fort. Net, j'ai arrêté. Je croyais que ça allait me manquer terriblement, que j'étais caféinomane et pas qu'un peu. Mais non. Je suis passé au thé intégral sans tremblements. Je n'ai plus eu alors de palpitations cardiaques inquiétantes. Mon cœur s'est alors même mis à battre métronomement. De temps en temps, quand même, je m'en buvais un petit... Mais plutôt rarement... Pendant plusieurs années, le café n'a plus circulé dans mes veines quotidiennement. Et puis, l'autre jour, au supermarché, un peu mou, un peu amorphe, je me suis arrêté au rayon café, un peu même zombie, je me suis repassé ma vie depuis que je ne buvais plus de café... J'ai compris alors que le café m'était indispensable, m'avait tellement manqué sans que j'en fusse conscient, qu'il fallait que je m'y remette, régulièrement, au moins un peu, pas des litres comme autrefois, mais un ou deux par jour bien serrés, que mon sang en avait même besoin, qu'il me fallait ce petit coup de fouet de temps en temps, cette substance, et puis comme ça sent bon... Un bon petit café bien serré, ça n'a jamais tué personne... (Ce que me dit mon café.)

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