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Parfois, il n'y a pas grand chose à dire. C'est beau, c'est tout. C'est un modèle d'équilibre. C'est comme quand on boit un très bon vin. Laissons à d'autres les analyses. Moi, souvent, ça m'ennuie. Mais quand même, il faut le dire, il est légèrement tannique, belle robe foncée, un soupçon de fruits des bois... Il n'y a pas longtemps, j'ai vu
soldier blue, en compagnie d'un critique de cinéma. On est allés boire un verre, après, on était à peine sortis qu'il avait déjà tout analysé, un film évidemment qui était une critique de la guerre du
Viet Nam, avec un lien évident avec
le lauréat... Je me suis dit qu'il avait sans doute analysé le film tout en le regardant... Mais l'avait-il bien vu?... De fil en aiguille, on parle
film noir... Il m'envoie encore que
Double Indemnity est le prototype du film noir... (Et Fritz
Lang, alors, c'est pour les chiens?... n'ai-je pas eu la présence d'esprit de lui envoyer...) Il me parle aussi de
pursued, de
Raoul Walsh, un grand western psychanalytique, il me dit, que sa prof d'histoire du cinéma adorait... Bon... Ce que j'ai envie de dire : Moi aussi, j'ai joué ma vie à pile ou face... Moi aussi, j'ai tendu un
revolver à la femme que j'aimais... Sauf qu'elle ne m'a pas raté...
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