L'hiver, souvent, je chôme. J'aime bien. Je suis un peu ours. J'hiverne. J'ai un bon et joli poêle Auer. (J'aime le ronflement paisible du poêle, l'hiver...) Les après-midis sombres et froids, sur mon canapé, je m'emmitoufle dans ma couverture écossaise un peu miteuse, ma théière à portée de main, Mouchette ronronnant sur mon ventre, je me tape un bon petit western. (Hier, c'était le formidable the texas rangers, du King Vidor, la veille c'était the man from Alamo, du Budd Boetticher... Que des pépites...) C'est chouette, Canyon Passage... Normal, c'est signé Jacques Tourneur... Jacques Tourneur, ça sonne en moi comme Otto Preminger, ou Robert Wise... Il va y avoir du cinéma, ça veut dire... De la belle ouvrage... Le technicolor automnal exalte la rousseur de Susan Hayward, tout autant sensuelle que dans Garden of Evil que j'ai revu aussi récemment, grand western du grand Hathaway. Le technicolor adorait les rouquines. (On a la chance, aujourd'hui, en dvd, d'avoir accès à de très belles copies. Je viens de m'offrir deux petits coffrets universal indispensables : classic western round-up, en zone 1, pour 3 francs 6 sous, sur amazon uk... Les copies sont toutes très belles, ce qui n'est pas toujours le cas des copies diffusées dans nos contrées...) J'aime le jeu toujours très sobre de Dana Andrews. C'est un film qui gagne à être revu, pas si simple qu'il en a l'air. Plusieurs triangles amoureux, notamment... Ward Bond, en brute épaisse, est fameux et sa fin pathétique. Les indiens massacrent abondamment, femmes et enfants inclus, mais on comprend bien pourquoi... Et puis, il y a un rythme... Ce n'est peut-être pas aussi mémorable que out of the past, ou cat people... On prend peut-être un peu plus son temps, ici, il y a une sorte de paresse que j'aime bien, un genre de ballade...
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