dimanche 8 novembre 2009

J'aime beaucoup the gunfighter. Il me semble qu'on a toujours un peu négligé Henry king. Tous les films de lui que j'ai vus sont formidables. Son Jessie James, par exemple, est bien supérieur à celui de Nicholas Ray. Le cygne noir est l'un des plus beaux films de pirates que j'aie pu voir. Henry King était un esthète. Trop classique? Le duel au début de the gunfighter préfigure celui entre Randolph Scott et Lee Marvin à la fin de 7 hommes à abattre, de Budd Boetticher. C'est du grand style. Pas besoin d'en faire des tonnes... La photographie d'Arthur Miller est magnifique, ses cadrages et ses mouvements d'appareil toujours justes... (On devrait plus parler des directeurs de la photographie... Que seraient les chaussons rouges ou le narcisse noir sans Jack Cardiff?... Les plus beaux films de Douglas Sirk seraient-ils aussi beaux sans l'œil de Russell Metty?...) C'est en outre un film plein d'émotion retenue, de mélancolie, tout en sobriété. Le héros est fatigué. Il aimerait bien pouvoir se poser, tranquillement, sans qu'un abruti, toujours un peu le même, ait envie de lui tirer dessus. Gregory Peck est impeckable, comme il l'était dans yellow sky, de William Wellman. Lui aussi, Peck, il me semble qu'on l'a un peu vite rangé dans la catégorie bellâtre un peu fadasse, alors qu'il a joué dans tellement de films mémorables, je pense évidemment à duel au soleil, mais aussi à purple plain, le monde lui appartient...

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