lundi 25 janvier 2010

Voici donc la tasse à café de la mémé Léontine. Celle qui, un jour, a sué une larme de sang. (Il faudrait que je songe à repeindre mes rebords de fenêtre, ainsi que mes fenêtres, peut-être aussi l'appartement tout entier... Je suis tellement velléitaire, pour ce genre de chose... Et pourquoi ne pas laisser le temps se charger de tout ça?... Moi aussi, inéluctablement, je vais me délabrer...) Depuis tout petit, je l'avais remarquée, dans le buffet, la tasse. Ma grand-mère n'a jamais voulu me la donner. Je ne pouvais même pas la toucher. Elle me faisait les gros yeux... Elle y tenait. Même si elle ne servait plus. C'était la tasse dans laquelle sa mère buvait son café. Elle l'avait toujours avec elle. Elle ne possédait même que cela, cette petite tasse ordinaire. Si elle avait bu son café dans un autre récipient, il n'aurait sans doute pas eu le même goût. Le moment du café en aurait sans doute même été gâché. Je regardais la tasse, dans le buffet. Elle m'attirait, je ne saurais raisonnablement dire pourquoi. Une certaine douceur s'en dégageait, peut-être, une douceur un peu triste, un peu fanée, qui invitait peut-être à la rêverie. Un lien avec une personne que je n'avais pas connue, dont je n'avais aucun souvenir, mais qui pourtant m'avait tenu dans ses bras. Elle était douce, gentille, frêle, effacée, voilà ce que je ressentais, que je ressens toujours. Car je rêvais beaucoup, quand j'étais petit. (Et même après.) Peut-être m'en souvenais-je, inconsciemment, de Léontine, née Daudet, qui m'avait tenu dans ses petits bras tout maigres... Pour finir, une petite lettre, prise au hasard dans le paquet entouré d'un vieux lacet...

le 1er aute

Bien Cher tous Deux mots pour faire reponce atalettre que jevien Derecevoir bien heureuse De vous savoir tous en bonne santeè pour teDire que moi savas pas bien mes sapas ceras bien tu meDit que les petits vienne Jeudit je suit bien contemp voila mon travail que je fait je mechouefe je meleve in possible De partir peutetre Dans quelque jours pour le moment il fait bien beaus pour Celina pas Des nouvelles pas De reponce cet bien lafilles De sont Perre je fini en vous enbrasant tous

Leontine

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