mercredi 4 février 2009

J'ai tout lu et ne suis pas loin de tout avoir relu Cormac Mc Carthy. Je me souviens précisément de l'instant, il y a une dizaine d'années, où j'ai pris, à la bibliothèque, un peu au hasard, avec toute une brassée d'autres livres que j'ai oubliés, le gardien du verger. Je sortais de ma période Jack London, venais aussi de lire un peu Jim Harrison. Je me revois, la tête penchée, lisant le titre sur la tranche, le doigt dessus, hésitant. Sobre, élégant, ce titre, je m'étais dit. Je l'ai lu un peu péniblement, jamais vraiment plongé dedans, souvent dérouté par le style. Peut-être une année a passé. J'ai alors lu un enfant de Dieu, pour lui donner une seconde chance, qui m'a estomaqué. La première fois que je me suis retrouvé ayant tout lu Cormac Mc Carthy, j'ai frôlé la dépression. Que vais-je pouvoir lire, maintenant, la chair est triste, hélas, et caetera... Puis j'ai commencé à le relire, le gardien du verger y compris, et c'était encore mieux. A la fin de la route, je me suis une fois de plus senti immensément orphelin.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire