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samedi 29 novembre 2008
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jeudi 27 novembre 2008
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mercredi 26 novembre 2008
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mardi 25 novembre 2008
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dimanche 23 novembre 2008
C'était il y a bien longtemps, même si ce n'est pas si vieux, un autre lieu, une autre époque. J'y suis resté 10 ans, à souffler dans un saxophone, ou dans une clarinette, puis j'ai déménagé. Parfois je rêve que je suis encore dans ce petit studio, à St Jean. Les levers de lune y étaient fantastiques, tellement beaux qu'ils semblaient faux, comme dans un décor de cinéma.
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vendredi 21 novembre 2008
J'ai fait un rêve étrange. Il s'était passé quelque chose de terrible chez moi et le plafond était gorgé de sang. Je ne sais plus quel rôle j'avais. Je ne sais même plus si c'était le plafond, ou le plancher. Question de point de vue. En tout cas, c'était chez moi, ça j'en suis sûr. J'ai eu un dégât des eaux il y a quelques mois et le plafond n'est toujours pas réparé. Il pleuvait chez moi comme dans un film de Tarkovsky. En général, quand il pleut dans une maison, ça veut dire qu'elle est inoccupée, ou alors qu'elle est occupée par un mort, un souvenir, ou un fou. J'ai revu Solaris dernièrement. Il voit son père vaquer dans une maison où il pleut et il comprend alors que... Serais-je mort? Drôle de rêve. Le plafond était gorgé de sang. Ça s'était passé il y a longtemps, des années peut-être, mais le sang était toujours frais, s'était mis à goutter après des années où on ne s'était douté de rien. Il y avait eu des crimes, pas qu'un seul vue la quantité de sang et le plafond était comme une éponge bien gonflée. Ça me concernait sans vraiment me concerner. C'était bizarre. A un moment, j'essayais d'entrer par effraction chez moi, car il y avait des policiers partout. J'étais peut-être même recherché. A un autre moment j'essayais de trouver un coin pour dormir, mais c'était difficile car il y avait plein de gens, chez moi, des connus, des inconnus, qui cherchaient aussi un coin pour dormir. Et il ne fallait pas se mettre en dessous de là où ça gouttait du sang. En même temps, ça n'était pas vraiment dramatique, juste un peu inquiétant, sans plus. Parfois, la question de mon implication directe se posait, l'instant suivant c'était oublié.
lundi 3 novembre 2008
Mais non, je ne me fais pas d'illusion. Car je suis l'Illusion. Voilà comment je m'exprimais, autrefois. Et aujourd'hui? J'ai peur de m'exprimer, aujourd'hui, de ne plus rien savoir dire. J'ai perdu foi en moi. Et j'en souffre. C'était tellement important, écrire, c'était même toute ma vie. Et maintenant je me sens comme exilé de moi-même, rôdant misérable et pouilleux à la lisière de moi, ne sachant plus entrer, détalant au moindre bruissement de feuille ou cri d'animal.
De quoi parler? Que dire? Je ne me pose même plus la question du qui lira, car je ne vois pas comment on pourrait tomber sur cette page, sinon par hasard. Et si j'écrivais mon nom, comme ces types qui gravent leur nom sur un mur de prison, ou sur un tronc? Comme ça, peut-être, si quelqu'un tape un jour mon nom dans un moteur de recherche, il tombera sur cette page, et alors ce ne sera pas par hasard. Jean-Charles Freycon, mon nom, oui, c'est ainsi, je n'ai pas choisi. Alors, je n'ai rien à dire, toi qui viens de taper mon nom dans un moteur de recherche, c'est juste comme ça... que je fais ça. Ça quoi? Je ne sais même pas. Peut-être qu'en secret je cherche à t'amuser, à te plaire.
Je ne sais pourquoi, j'étais sur le fuseau horaire du Pacifique. J'ai mis du temps à rectifier la chose. Non, je ne suis pas là-bas! Ça suffit! Je suis ici, heure de Paris, même si je ne suis pas non plus à Paris! Je n'y retournerai plus, là-bas, même si un jour j'ai dit à quelqu'un que j'y retournerais, pour y finir ma vie, comme Stevenson. Mais c'était à une époque où j'étais d'humeur romanesque, à partir dans des grandes déclamations sur le paradis et l'enfer, ce genre de chose, l'amour absolu, la littérature absolue, la fiction permanente de la vie. D'ailleurs, peut-être que j'y retournerai, là-bas, finalement, un jour, l'air de rien, pour y mourir, histoire d'être fidèle à ma parole de tout jeune homme. Car c'est important, une parole.
Joli, non? Je trouve qu'oui. Je m'habitue au décalage horaire, ainsi qu'au fait de ne pouvoir publier mes textes dans l'ordre que j'aimerais, comme dans un cahier, car j'aime bien les cahiers. Mais ce n'est pas un cahier, alors ce n'est pas grave. Pour connaître le début, il faudra aller à la fin, c'est tout. Mais je me dis : Qui me lira? Est-il seulement possible qu'un jour quelqu'un tombe sur cette page et se mette à la lire? Je crois que si cela se produisait, j'en serais assez bouleversé, comme si, après avoir erré une éternité dans l'espace intersidéral, quelqu'un répondait à ma voix. Ô! Toi! Voyageur égaré! Sois le bienvenu! Buvons un coup! Je n'ai que du Ballentine's car je fais attention à mes finances, en ce moment, je me demande bien pourquoi, mais je lève mon verre à ta santé! Qui que tu sois!
dimanche 2 novembre 2008
Je ne sais pas encore ce que je vais dire, ni pourquoi je vais le dire. Par ennui, peut-être, pour répondre au pourquoi. Ou alors par certitude que tout cela est vain, que personne ne lira, ne verra, même si le monde entier pourrait. Ou alors parce que je peux le faire, même si je ne sais pas quoi faire. Que puis-je faire? Ça. Ça quoi? Je n'en sais rien? Et pourquoi le faire puisqu'à priori c'est vain? Il faudrait déjà savoir ce que c'est avant de dire que c'est vain, peut-être, je me dis. Je me dis. Je me dis. Je ne le dis à personne d'autre. Ça me fait penser à un poème de Rilke, il y a longtemps, très. Qui m'entendrait? C'est peut-être juste pour ça que je le fais, à cause de Rilke, finalement.