mercredi 7 avril 2010

J'aime Blossom Dearie d'un amour tendre. Elle me console de bien des choses. C'est surtout au printemps que j'ai envie de l'entendre, sa petite voix sucrée et malicieuse. J'aime sa simplicité, sa pureté, tout est dans la mélodie et le timbre. Elle ne faisait pas dans le choubidouwa, Blossom. C'est un rayon de soleil filtré par les stores. Je suis alors comme un chat vautré dans une flaque de lumière. Elle me rappelle encore un peu quelqu'un qui portait presque le même prénom et avait aussi une voix qui sortait de l'ordinaire. Elle apparaissait souvent au printemps. Parfois, même, j'étais en train d'écouter Blossom Dearie, quand elle apparaissait. Ça ne durait pas longtemps. Elle était douce, au début. Mais ça ne durait pas longtemps. Alors, elle disparaissait. Le printemps suivant, la voilà qui réapparaissait, comme ça, surgie de nulle part (je faisais un moment la sourde oreille à ses messages avant de me décider à lui répondre) avec parfois de vagues excuses pour son comportement passé, ou alors c'était l'amnésie, feinte ou réelle, elle avait même oublié mon digicode, mon étage, mon adresse... Et puis l'histoire se répétait... Elle redisparaissait bientôt... Ça a duré des années... Un jour, je lui ai dit pourquoi Blossom Dearie était devenue pour moi tellement particulière... Elle n'a pas aimé mon histoire, qui était pourtant jolie... (Être associée à une chanteuse aussi pimpante n'avait rien de dégradant, selon moi...) Mais j'écoute toujours Blossom Dearie, quand arrive le printemps... (Elle est morte en 2009, Blossom, sans faire de bruit.)

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