dimanche 17 octobre 2010

Un après-midi tout gris et froid, quoi de mieux qu'un bon petit Rohmer? Mon copain O, la première fois qu'il a vu un film de Rohmer, s'est exclamé : "Mais... Mais... On a le droit de faire ÇA?!..." Et bien oui, on a le droit. Moi, au début, ça ne me parlait pas beaucoup, les films de Rohmer. Je trouvais que les acteurs jouaient faux, que l'histoire était chiante, l'image moche. J'étais peut-être trop jeune et trop dans l'époque de ces films. Aujourd'hui, je les revois avec gourmandise. Je ris beaucoup. Et je suis ému. Je me souviens de cette époque, de ces couleurs, de ces cafés, de la jeunesse que je n'ai pas vécue. Une fiction tournée dans un documentaire. La comédie sentimentale. J'ai beaucoup aimé la femme de l'aviateur qui m'avait tellement ennuyé il y a vingt ans. C'est peut-être parce que la jeunesse que je ne vivais pas, je me suis mis à la vivre (doucement, à ma façon) à l'époque où elle était déjà censée être sur son déclin, me disant que j'avais encore toute ma vie pour la vivre et je suis donc sans doute bien plus jeune aujourd'hui qu'il y a vingt ans et donc bien plus concerné par ce que raconte Rohmer, ce drôle de type au regard de plus en plus jeune. Qu'est-ce que c'est compliqué, une fille... Qu'est-ce que ça peut être balourd, un garçon...

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