dimanche 11 novembre 2012

Je suis à l'extérieur. J'en fais le tour. En refais le tour. Regarde s'il n'y a pas moyen d'entrer. Ceux qui étaient à l'intérieur ne rêvaient que d'évasion, se retrouver enfin à l'extérieur, et moi maintenant j'aimerais tellement entrer, voir ce qu'il y a de l'autre côté. Je cherche une ouverture. N'en trouve pas. Je me contente alors d'en faire le tour. Bientôt, il n'y aura plus rien, à l'intérieur, c'est pour ça aussi que j'aimerais bien entrer, pour voir. Ce n'est pas seulement de la curiosité touristique. Je sens que de l'autre côté je trouverais quelque chose, je ne sais pas quoi. Je le sens. Ça m'attire. Ça me murmure. Il a dû s'en passer, des choses, là-dedans. Bientôt, il n'y en aura plus aucune trace. C'est pour ça que j'y viens souvent et que j'en fais le tour, cherchant un passage. J'aurais aimé pouvoir m'y promener, à l'intérieur, m'asseoir dans la cour, fumer une cigarette laissant pendre mon bras entre les barreaux d'une fenêtre, toucher les pierres, toucher les portes, le métal froid, de l'intérieur en faire le tour. L'horizon est-il tellement différent de l'intérieur? Ne sont-ce pas les mêmes pierres dans le mur? Les mêmes nuages dans le ciel? Je me fais quand même une raison. Me demande même au bout d'un moment si ce n'est pas seulement la surface qui m'attire et m'absorbe. Et la surface qui m'attirerait et m'absorberait si je me retrouvais à l'intérieur. Les lignes. Les formes. Sans doute. N'empêche que j'aimerais bien entrer. J'en suis parfois à dresser des plans d'invasion. C'est sans doute plus facile d'y entrer que d'en sortir. Le problème : Une fois à l'intérieur, comment ferais-je pour en sortir?

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