vendredi 31 décembre 2010

J'étais tellement content, il y a quelques semaines, on ressortait à bout portant, dans mon cinéma, the killers, de Don Siegel, j'allais enfin le voir sur grand écran. Quelle déception quand j'ai compris qu'il ne s'agissait là que d'un petit thriller français, dont paraît-il on avait beaucoup parlé à la télé, mais je ne regarde pas beaucoup la télé. Je suis quand même allé le voir, comme ça, par curiosité, savait-on jamais : sans commentaire. Ils auraient pu choisir un autre titre que la traduction du the killers de Don Siegel. En même temps, j'avais trouvé ça bizarre, qu'ils ressortent à bout portant, dans mon cinéma, ce n'était pas trop le genre de la maison, mais comme je suis foncièrement optimiste je m'étais dit qu'ils faisaient des essais, maintenant qu'on passait de la vo et qu'on participait au festival Lumière et puis Don Siegel était au programme d'il y a deux ans, alors... en fin d'année, un petit classique, sur grand écran, quelle bonne idée, quel chouette cadeau, et puis ça a de la gueule, quand même, the killers... Je suis bien naïf, parfois... Du coup, pour me consoler, je l'ai revu chez moi, sur petit écran... Je préfère toujours la version de Siodmak, pour sa grande beauté formelle, mais j'aime beaucoup aussi celle-ci, plus nihiliste, carrément plus violente, on ne craint pas de brutaliser les aveugles et de tabasser les femmes, qui laisse une plus grande place aux tueurs, car ce sont eux qui mènent l'enquête... C'est dommage que d'autres cinéastes n'aient pas eu envie de refaire the killers... (Il y a bien eu le petit film d'étude de Tarkovsky, mais c'est tout juste une curiosité, un court-métrage un peu mal fagoté d'un génie qui ne s'était pas encore trouvé...) Les variations pourraient être infinies... Peut-être que Tarantino y a un peu pensé en brossant les personnages des deux tueurs de Pulp fiction... Michael Mann, par exemple, il pourrait nous en faire une autre version, de the killers... Il suffit de prendre la très courte nouvelle d'Hemingway et d'en faire ce qu'on veut... Ce ne serait pas pour effacer les deux versions précédentes... Ce serait plutôt comme jouer un thème de jazz, improviser, the killers... Que chaque époque ait sa version...

jeudi 30 décembre 2010

Mis à part quelques films, je n'aime pas tellement Nicholas Ray. C'est un peu comme James Dean, on en a fait une icône. Le cinéaste rebelle, ça va bien quand on a 17 ans... Nicholas Ray, un nom de code, juste le prononcer est censé nous transporter dans les contrées sauvages du cinéma américain... Mais je trouve ses films parfois tellement... quelconques, parfois même mous, sans style, parfois même carrément fades, le brigand bien aimé par exemple. Rebel without cause est tellement surestimé... Même si j'aime beaucoup son premier film, plein de grâce, les amants de la nuit (they live by night), ainsi que la maison dans l'ombre (on dangerous ground)... Johnny Guitar évidemment... Le violent (in a lonely place), j'aime bien aussi... C'est qu'il y a Bogart... Et puis aussi Gloria Grahame... Mais je suis sûr que ç'aurait été beaucoup mieux, avec les mêmes acteurs, le même scénario, tourné par un autre, un Raoul Walsh par exemple, vous imaginez? ou un Robert Siodmak, un Jules Dassin... Même un Lewis Milestone j'aurais préféré, ou un Joseph H. Lewis... Et qu'en aurait fait Mankiewicz?... Voilà, on lui a donné un scénario pas trop mal, au Nicholas, des acteurs habités et il nous a cuisiné ce bon petit film, sans plus, service minimum... On vous donne des bons produits, même si vous n'êtes pas grand cuisinier, vous réussirez toujours à faire quelque chose de mangeable... Fallait le donner à Otto Preminger, ce film... Ou à Samuel Fuller... Et Hitchcock?... Il aurait été tenté de faire une variation de Soupçons... Bernard Herrmann à la baguette, même si, en 1950, ils ne travaillaient pas encore ensemble... Vachement plus captivant ç'aurait été, dans tous les cas...

mercredi 29 décembre 2010

La nuit dernière, une petite chienne sophistiquée, c'était je crois une chihuahua, m'a fait des avances que j'ai bêtement repoussées. Elle était très gracieuse, de grands yeux vicieux et songeurs, un élégant nœud jaune sur la tête. Mourant de regret, brûlant de désir, je suis parti à sa recherche, échouant finalement dans une petite épicerie, où la caissière, sans charme, obèse mais bigrement sensuelle, s'est penchée vers moi par dessus le comptoir, s'est mise à me dévorer la bouche tout en me branlant lentement.

lundi 27 décembre 2010













Je ne vois pas ce que je vois.

dimanche 26 décembre 2010













à la croisée des chemins












Je vois ce que je ne vois pas.












au bord de la forêt












au cœur de la forêt












créatures de la forêt












La forêt pense.












fragment de pensée instantanée

mercredi 22 décembre 2010

Je ne me lasse pas de la splendeur de La Splendeur des Amberson. C'est toujours mon Welles préféré. Il aurait pu se contenter de Citizen Kane et de La Splendeur des Amberson. Après, il n'aura plus ce style flamboyant et retenu, cette justesse, cette vitalité, cette poésie. C'était quand même quelque chose, le cinéma... La Splendeur du Cinéma... C'est ce que je me dis... L'âge d'or est terminé depuis longtemps ou plutôt les âges d'or sont terminés... La décadence a duré... dure encore un peu... Il bouge encore un peu, le cinéma, à peine... En périphérie, il bouge encore un peu... Peut-être qu'on s'est trop gavés d'images et qu'elles ont perdu toute puissance esthétique, émotionnelle, onirique... On ne sait plus raconter d'histoires... On régurgite, réingurgite... On ne sait plus rêver, comme si tout avait été déjà rêvé... Alors je n'ai plus envie d'aller au cinéma... J'y suis trop allé... M'y suis trop ennuyé... Je préfère revoir La Splendeur des Amberson, chez moi, tout seul, emmitouflé dans ma vieille couverture, un après-midi d'hiver tout gris... Au cinéma, même si j'y travaille, je n'y vais presque plus... Je projette des films qui ne sont guère plus que des numéros de salle... On vient pour consommer, dans mon cinéma... On bouffe... (Et parfois aussi on vomit...) Bientôt, il n'y aura même plus de projectionnistes, dans les cinémas, c'est le Progrès... On va foutre à la poubelle une technologie vieille comme le cinéma, remplacée par une autre sans âme, plate, froide, que n'importe quel couillon pourra gérer à distance sur son ordinateur... Et mon métier va disparaître... Je ne tendrai plus l'oreille à côté d'un projecteur pour m'assurer que sa musique est juste, comme un mécano au dessus d'un moteur... Ça avait un certain charme, la mécanique, la pellicule... J'en parle déjà au passé, me suis mis à charger les projecteurs comme si c'étaient les derniers... Les petits soins apportés (ou non) à chaque projection... Mais je le savais, depuis le début, c'est même pour ça, entre autres, que j'ai choisi ce métier moribond... C'est la fin d'une époque... Ça ne me fait pas si mal que ça, quand je considère l'écrasante majorité de la production cinématographique actuelle : quel gâchis de filmer ça sur pellicule... Le cinéma est mort depuis longtemps, de toutes façons, il suffit de se plonger dans son histoire... Il a eu une aube et un crépuscule... C'était un truc du XXème siècle et plutôt de la première moitié, comme le jazz... (Aujourd'hui, il n'y a guère plus que les séries télé qui sont vivantes, excitantes, même si on sent déjà l'essoufflement du phénomène...) Alors, on a sa petite cinémathèque individuelle à la maison, qu'on regarde à la télé... On préfère explorer le passé plutôt que consommer le présent... Et puis c'est bien, la télé... Moi, c'est à la télé que j'ai découvert le cinéma... et que je continue à le découvrir... Ce qui était un spectacle populaire, collectif, est devenu un plaisir solitaire...

vendredi 17 décembre 2010

Elle est drôlement jolie, Constance Towers, dans les cavaliers, de John Ford. On est bien, dans ce western. On se promène. Ils se battent contre des réservistes éclopés. Un régiment d'enfants les met en fuite. Ils s'embourbent. Ils se font finalement rétamer par les confédérés. Mais on est bien. En somme, c'est une belle galère, cette chevauchée. Mais comme elle est jolie, Constance Towers, de plus en plus jolie, semant ses oripeaux le long du chemin... Alors ça change tout, ce n'est plus une déroute ordinaire... Et John Wayne n'est jamais aussi bien que quand il est fatigué, blessé... Il le porte sur sa figure... Ce n'est pas une balle dans la jambe qui va changer quelque chose... La balle, on la retire, ça fait mal sur le coup, un petit bobo de rien du tout... C'est son cœur, qui est blessé... Il se traîne, depuis toutes ces années... Aura-t-il une autre chance?... Le vieil animal a tendance à vouloir lécher ses blessures tout seul dans son coin... Mais certaines blessures ne guérissent pas comme ça... A la fin, il s'en va, à bride abattue, faisant sauter le pont derrière lui, pour retarder les poursuivants, mais alors on se dit qu'il la laisse derrière lui, aussi, qu'il coupe les ponts... avec elle?... Alors qu'il vient juste de la serrer dans ses bras pour la première fois?... Ou alors avec son passé... On ne sait pas trop... Ça se termine là... On est partagé entre un certain optimisme et une profonde tristesse...

lundi 13 décembre 2010

J'ai une tendresse particulière pour Will Rogers, dans les 3 films qu'il a faits avec John Ford : Judge Priest, Doctor Bull, steamboat 'round the bend... Je les vois plus comme des films avec Will Rogers que comme des films de John Ford. Pourtant, ce sont bien des films de John Ford. Lequel regrettait tellement de ne pas avoir pu faire d'autres films avec Will Rogers. C'était le Sud, Will, le Sud que John aimait tant... S'il n'était pas mort en 1935... Je me demande si John Wayne aurait été John Wayne, si Will Rogers n'était pas mort en 1935... Y aurait-il eu Stagecoach, en 1939?... John Ford aurait-il été John Ford?... Bien sûr, qu'il aurait été John Ford, mais sans doute qu'il aurait fait d'autres films avec Will Rogers, parce qu'il aimait beaucoup Will Rogers, ils devaient boire de sacrés coups ensemble... Aurait-il eu envie de boire autant de coups avec John Wayne?... Ou tout simplement de l'inventer?... Car on peut se demander si John Ford n'a pas inventé John Wayne... Peut-être pour se consoler de la perte de Will Rogers... Pourtant, il n'y a pas grand chose de commun entre John Wayne et Will Rogers... John Ford n'a pas inventé Will Rogers... Will Rogers, c'était Will Rogers, un point c'est tout... Certes on avait vu John Wayne, avant 1939, il apparaissait même, simple figurant, dans des films muets de John Ford, puis il crevait l'écran dans The Big Trail, de Raoul Walsh, en 1930... Avant de retomber dans des westerns B, où certes il avait de l'allure, mais que fort peu d'aura... Jusqu'à Stagecoach... où il devient vraiment John Wayne... L' Icône du western... Et celui qui a peint l'Icône, c'est John Ford... Il n'aurait jamais pu faire de Will Rogers une icône... L'idée ne l'a sans doute même jamais effleuré... Parce que Will Rogers était Will Rogers et ce qu'attendait John Ford de Will Rogers, c'était qu'il fût Will Rogers... John Wayne, si ça n'avait tenu qu'à lui, il aurait fait cascadeur, un point c'est tout, c'est ce qui lui plaisait... John Ford ne filmera pas John Wayne comme il avait filmé Will Rogers... John Wayne était son invention, sa chose, son golem... Ces films-là sont plus des films de John Ford que des films avec John Wayne... John Wayne, c'est la Créature... En inventant John Wayne, John Ford s'est réinventé lui-même... John Wayne, c'est John Ford... Alors que Will Rogers, c'était Will Rogers... Suis-je bien clair?... John Ford, c'est John Wayne... Finalement, il fallait peut-être qu'il meure, Will Rogers, pour que John Ford renaisse... S'il n'était pas mort si tôt, Will Rogers, alors peut-être que John Ford n'aurait pas ressenti le besoin d'inventer John Wayne, ou de se réinventer lui-même je ne sais plus très bien... Parce qu'il était bien, en compagnie de Will, John, peut-être que ça lui aurait suffit, de rester avec Will, à boire des coups, dans le Sud profond, en remontant le Mississipi, un peu saoul, à moitié sommeillant... Le désert, les cow-boys et les indiens, ça ne l'intéressait pas tellement, à l'époque... Quelque part, on peut donc se réjouir qu'il soit mort si tôt, Will, même si on l'aimait bien... Parce que quand même, John Wayne, c'est une sacrée invention...

dimanche 12 décembre 2010

Après les misérables de Raymond Bernard, je ne peux imaginer d'autre Jean Valjean que Harry Baur. Plus tard, Gabin ou Ventura n'auront jamais cette force et cette délicatesse mêlées. Il faut dire aussi qu'avant Gabin, il y avait Baur, Harry de son prénom. Un acteur bien français, né et mort à Paris, premier rôle au cinéma en 1908, Beethoven, de Victorin-hyppolyte Jasset, évidemment introuvable. (Bien plus tard, en 36, il sera Beethoven dans le très beau un amour de Beethoven, d'Abel Gance.) C'est dans Mollenard, que j'ai découvert Harry Baur, il y a bien longtemps, plus de vingt ans. Robert Siodmak, avant de partir à Hollywood, nous a fait là un cadeau magnifique, que j'aimerais tellement revoir, une perle noire du cinéma français des années 30. Harry Baur, il était massif et fragile à la fois. Dans certains plans des misérables, il a parfois des airs de Brando. Ou plutôt, c'est Marlon Brando, qui plus tard aura des airs de Harry Baur. Les acteurs, souvent, au début du parlant, venant du théâtre, étaient très grandiloquents. Pierre Blanchar, par exemple, était peut-être très bon acteur de théâtre, mais plombait quelque peu les films dans lesquels il jouait, tellement il était théâtral, dans les croix de bois par exemple, où son jeu sonne tellement faux comparé à celui de Charles Vanel, il n'y a guère que dans l'homme de nulle part, magnifique, de Pierre Chenal, que j'aimerais tant revoir aussi, que je l'ai trouvé supportable, car il ne parlait pas trop, si ma mémoire est bonne. Harry Baur, lui, même s'il était également acteur de théâtre, venait du cinéma muet. (Charles Vanel aussi...) On croit souvent que les acteurs venant du Muet avait un jeu archaïque. (Comme le jeune Jean Servais sonne faux, lui aussi, dans les misérables, à côté de Baur et Vanel, il ne sait pas quoi faire de son corps, de ses yeux, de sa voix.) C'est tout le contraire. Ce sont eux, les vieux, les plus modernes. Ils ne sont pas sur les planches. Ils sont devant une caméra. Il s'agit de prendre la lumière, d'impressionner la pellicule, mystérieuse (al)chimie, de parler avec les yeux, qu'ils aient ces lueurs, de s'exprimer avec son corps tout entier, plutôt issu de la pantomime que du théâtre, d'être là, non pas sur une scène pour une foule de spectateurs complices un soir donné, mais pour un Œil unique, ultime, ne cillant pas, monstrueux, ou plutôt monstruant, pour l'éternité, si ça se peut : le metteur en scène est Dieu, ou il n'est pas, c'est un athée qui vous le dit. Ce que réapprendront bien plus tard les Marlon Brando, James Dean... Ce que savait depuis longtemps aussi Michel Simon, le plus grand acteur français de cinéma de tous les temps. (J'ai revu il y a peu L'Atalante, qui serait bien pâlichonne, sans Michel Simon.) Mais revenons à Harry Baur. Pourquoi s'en souvient-on si peu? Alors qu'au début, bien avant Gabin, il y avait Harry Baur. Le premier Maigret, c'est lui. Jean Valjean, c'est lui et personne d'autre. Dès la première image, quand il redresse la statue de granit, lui-même de granit, il est le seul Jean Valjean possible. Et Mollenard, il faut absolument le voir en Mollenard, colosse au long cours brisé, châtré par sa mégère... Hommes libres, marins, poètes, aventuriers, surtout ne vous mariez jamais... Plutôt encore crever tout seul dans son trou...

dimanche 5 décembre 2010

Comme c'est bien, Red River... (Bien mieux que Rio Bravo... Presque aussi beau que The Big Sky...) Howard Hawks rêvait de filmer une histoire d'amour entre deux hommes, avec une femme entre les deux. En fait, c'est ce qu'il a toujours fait. Il a dû bien s'amuser. A la fin, John Wayne n'a plus rien de la brute épaisse assoiffée de vengeance : tout dépenaillé, cheveux ébouriffés, on dirait une folle. C'est la femme, qui leur révèle qu'ils... s'aiment, Clift et lui. Je ris toujours, à la fin. Même si je trouve un peu injuste le sors réservé à Cherry Valance, joué par le formidable John Ireland, une des plus belles gueules de crapules du cinéma américain avec Lee Marvin et Dan Duryea. Là, pour une fois, il est réglo, John Ireland. Mais il se fait plomber quand même. On le sent venir. C'est injuste. C'est son destin. Avec une gueule de salaud comme la sienne... (Un an plus tard, il tuera Jessie James dans I shot Jessie James de Fuller...) Au début, il cherche un peu des noises, Cherry, on se dit que ça finira mal, qu'il trahira, ça se lit sur son visage, que c'est un salaud, c'est pour ça qu'on l'aime autant il faut dire, puis on se rend compte qu'il est cool, et même très cool... Mais il se fait plomber par un John Wayne qui fonce tête baissée comme un taureau, furieux comme rarement on l'a vu, peut-être seulement dans la prisonnière du désert, aveuglé par la passion... Ce qui est vraiment dégueulasse, c'est qu'on s'en fout, qu'il se fasse plomber, on ne sait même pas s'il est mort ou blessé, on passe à autre chose, on ne s'intéresse plus du tout à lui, alors qu'il était drôlement bien, Cherry Valance, noble et tout, pas une once de scélératesse, pour une fois... C'est peut-être qu'il était jaloux, John Wayne... En fait, entre Wayne et Montgomery Clift, ce n'était peut-être pas une femme, l'élément perturbateur, mais Cherry... Drôle de prénom pour un cow-boy, non?... Cerise... Parce que les deux, là, ils s'étaient bien touchés les pistolets, quand même : Tu veux le prendre?... Ok... mais alors tu prends le mien... Ok... Hum... nice gun... Il tire bien... Le tien n'est pas mal non plus, tu sais... (Et Walter Brennan, en Chœur de l'antique tragédie, de nous annoncer que ça finira mal, entre ces deux-là...) Normal qu'il ait pété les plombs, John Wayne... En même temps, Cherry, il n'avait qu'à pas rester sur le passage du Duke et dégainer on se dit, peut-être bien qu'il voulait Monty pour lui tout seul... Dans les histoires d'amour, il y en a souvent un qui reste sur le carreau... Ce qui est dégueulasse, c'est qu'on s'en fout... Il peut bien crever... On n'aura même plus la plus petite pensée pour lui... Il a rejoint le Néant... Alors que finalement c'était peut-être bien lui le plus noble, derrière ses airs de crapule, le plus digne d'intérêt et d'amour... Se souvient-on seulement qu'il a existé?... Elle est peut-être bien là, la tragédie annoncée, même si on l'a oubliée, balayée impitoyablement par un immense éclat de rire terminal...