jeudi 30 décembre 2010

Mis à part quelques films, je n'aime pas tellement Nicholas Ray. C'est un peu comme James Dean, on en a fait une icône. Le cinéaste rebelle, ça va bien quand on a 17 ans... Nicholas Ray, un nom de code, juste le prononcer est censé nous transporter dans les contrées sauvages du cinéma américain... Mais je trouve ses films parfois tellement... quelconques, parfois même mous, sans style, parfois même carrément fades, le brigand bien aimé par exemple. Rebel without cause est tellement surestimé... Même si j'aime beaucoup son premier film, plein de grâce, les amants de la nuit (they live by night), ainsi que la maison dans l'ombre (on dangerous ground)... Johnny Guitar évidemment... Le violent (in a lonely place), j'aime bien aussi... C'est qu'il y a Bogart... Et puis aussi Gloria Grahame... Mais je suis sûr que ç'aurait été beaucoup mieux, avec les mêmes acteurs, le même scénario, tourné par un autre, un Raoul Walsh par exemple, vous imaginez? ou un Robert Siodmak, un Jules Dassin... Même un Lewis Milestone j'aurais préféré, ou un Joseph H. Lewis... Et qu'en aurait fait Mankiewicz?... Voilà, on lui a donné un scénario pas trop mal, au Nicholas, des acteurs habités et il nous a cuisiné ce bon petit film, sans plus, service minimum... On vous donne des bons produits, même si vous n'êtes pas grand cuisinier, vous réussirez toujours à faire quelque chose de mangeable... Fallait le donner à Otto Preminger, ce film... Ou à Samuel Fuller... Et Hitchcock?... Il aurait été tenté de faire une variation de Soupçons... Bernard Herrmann à la baguette, même si, en 1950, ils ne travaillaient pas encore ensemble... Vachement plus captivant ç'aurait été, dans tous les cas...

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