mardi 14 juin 2011

En fait, tout ce qu'on veut voir, c'est son cul. On pourrait passer sa vie entière à le contempler et ce serait même alors une vie bien remplie, une belle vie. (Ça vaut aussi pour moi, je m'en rends compte, dans mes statistiques, on ne s'intéresse depuis un certain temps plus qu'à mon cul.) Il faut dire qu'elle avait un sacrément beau cul, Brigitte. Et mon cul, tu le trouves comment mon cul?... Bien... bien... Le mien, ce n'est qu'un cul... Enfin non, c'est le mien... Tiens, si je mettais mon cul, je me suis dit, un jour... Pourquoi pas?... Il est tout de même plus crédible, mon cul, plus réel que mon... âme... ou mon esprit, ou je ne sais pas quoi... Non?... Je l'ai un peu caché, au début, censuré, décensuré, recensuré, redécensuré, ça m'a posé bien des problèmes de conscience, moi tellement pudique en plus... Est-ce narcissique? Dans la mesure où je n'adore pas mon cul, certainement pas... Un attentat à la pudeur? J'aurais pu de la même façon montrer mes mains... Mais mon cul, quand même, j'avais un peu des réticences à le montrer au monde entier, au début, question de culture, je ne suis pas Yanomami à me balader si naturellement le cul à l'air... Et puis je me suis dit : Si Bardot montrait le sien, pourquoi ne montrerais-je pas le mien?... En plus, ce n'est pas vraiment mon cul, seulement une photo de mon cul, plutôt flatteuse en plus... Ceci n'est pas mon cul, aurais-je dû dire... De toutes façons, internet, c'est du cul, on y va surtout pour voir du cul, statistiquement, c'est un truc de voyeurs, pour se branler, pour plein de gens, d'une façon ou d'une autre, je ne juge pas d'ailleurs... Ce n'est pas mon simple, mon pauvre cul qui va changer quoi que ce soit à cette réalité, je me suis dit... D'ailleurs, moi aussi, il m'arrive d'y aller pour voir du cul. Si, par exemple, je tape dans google : "cul Bardot le mépris", je tombe sur mon propre cul. Me voici donc associé, aux yeux du monde, à Bardot, ou plutôt à son cul. Ce n'est pas rien. De toutes façons, on ne s'intéresse vraiment qu'à une chose, à son cul. Le reste, comme on dit, n'est que littérature.

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