jeudi 19 août 2010

Très beau lancer de chat, dans crime in the streets, de Don Siegel. (Peut-être était-ce le même chat que dans pick-up on south street?) John Cassavetes est bien mieux que James Dean dans rebels without cause, à mon goût, bien plus rebelle. On retrouve un peu les mêmes ingrédients que dans rebels without cause, Sal Mineo y tient d'ailleurs grosso modo le même rôle, mais tout est beaucoup moins clinquant, glamour et maniéré, plus étouffé, plus noir, oppressant, même si en fin de compte il ne se passe pas grand chose. C'est ce qui est bon, il ne se passe pas grand chose, à part ce beau lancer de chat évidemment. On est tout absorbé par la grâce un peu canaille et torturée de John Cassavetes, souvent un peu poseur et outrancier, moins que dans dirty dozen ou saddle the wind, plus que dans edge of the city. Il déchirait l'écran, le John... Quand il embrasse son frère, à la fin, on a peut-être les prémices du Cassavetes futur... Don Siegel filme parfois comme Fritz Lang... La rambarde du balcon ou la tête de lit sont des barreaux de prison... En tout cas, même si ça semble plus ancien alors que ça a été tourné un an après, ça a beaucoup mieux vieilli que la fureur de vivre.

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