vendredi 3 septembre 2010

Don't let's ask the moon... We have the stars... Bette Davis me fait pleurer comme une madeleine... Ah... les yeux de Bette Davis... (comme chantait Bowie...) Elle est sacrément belle, émouvante, dans now, voyager, de Irving Rapper. Elle fait le trajet inverse à celui qu'elle faisait dans Mr Skeffington. Cette fois, elle ne vieillit pas pathétiquement, elle ressuscite. Les mères tyranniques ne sont pas à la fête. Ah... les mères tyranniques... On leur doit tout... On est toujours ingrats vis à vis d'elles... Elle ne vous disent jamais rien qui puissent améliorer votre propre image de vous-mêmes, votre propre estime de vous-mêmes... Elles disent même parfois tout le contraire... Elles sont les éternelles incomprises et martyrs... C'est tellement dur de s'en détacher, de ces mères-là... Surtout quand elles ont certains bons côtés... (La mienne, j'ai failli l'étrangler... il y a bien longtemps... Il n'y a pas très longtemps, elle m'a dit, au téléphone, très sérieusement et ça semblait être le fruit très mûri, pour ne pas dire pourri, d'une longue réflexion, que je n'avais pas de souci à me faire pour mon avenir, qu'elle se débrouillerait pour que je puisse aller dans une maison (de vieux), cela semblant être pour elle la conclusion logique et réussie d'une vie qui ne l'est pas forcément... Je n'ai pu m'empêcher d'exploser de rire, sans la moindre méchanceté... C'est vrai que je n'aurai sans doute pas une retraite bien épaisse, si j'en ai une, ni beaucoup d'économies, quand je s'rai vieux, si je le deviens, mais j'ai la chance d'avoir une mère très prévoyante... Merci m'man, c'est gentil, mais tu vois, je préfère de loin aller crever indigent sous un pont, à la belle étoile... Tu ferais mieux de te payer un voyage... que j'y ai dit, et c'était très sincère...) J'ai toujours trouvé suspect le dogme freudien du parricide... Tuer la mère, ça peut être nécessaire également et peut-être même davantage... Elles sont souvent incurables, ces mères-là, c'est ce qui est bien triste, elles n'apprennent rien de la vie, de leurs enfants... Elles ne les écoutent pas vraiment, ne s'intéressent pas vraiment à eux, à ce qui les intéresse, à leur vie, leurs envies, leurs goûts, leurs rêves, leurs amours, ne voulant partager ni leurs joies ni leurs peines, se plaignant ensuite d'en être exclues... Avec tout le lait qu'elles ont donné et continuent de donner sous une autre forme... Les enfants sont tellement égoïstes... Mais ils peuvent se soigner, heureusement... Il n'est jamais trop tard, pour vivre...

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